7 mythes persistants sur le Barzoï ou lévrier russe

Chaque année, je participe à quelques salons animaliers et événements canins avec mes Barzoï.
Ces occasions sont toujours de beaux moments d’échange avec les visiteurs… et réservent aussi leur lot de remarques amusantes et parfois révélatrices des idées reçues sur la race.

Il n’est pas rare que des visiteurs s’approchent de mon kiosque, intrigués, et me demandent :

« Pourquoi vos Barzoïs ne sont pas aussi maigres que ceux de {tel autre exposant }? »
« On m’a dit qu’un Barzoï doit être très mince pour être en santé ! »

À cela, je réponds toujours avec bienveillance :

« Un Barzoï doit être mince, oui, mais il y a une grande différence entre un chien élancé et un chien anorexique. »

Cette conversation, je l’ai eue plusieurs fois — preuve que le Barzoï est encore une race entourée de mythes, même par de supposés connaisseurs!
Alors, mettons les choses au clair : voici les 7 idées reçues les plus courantes sur le Barzoï, et la réalité derrière chacune d’elles.

🦴 Mythe n°1 – “Vu sa taille, ça doit manger énormément !”

Beaucoup de gens s’imaginent qu’un chien aussi grand doit engloutir des quantités astronomiques de nourriture.
Pourtant, le Barzoï a un métabolisme étonnamment économe. Sa morphologie de lévrier est faite pour la vitesse, pas pour la force brute.

La plupart du temps, il mange autant qu’un chien de taille moyenne (Eurasier, Samoyède, Golden Retriever…).
Ce qui compte, c’est la qualité de son alimentation, pas la quantité.

👉 À retenir : un Barzoï bien nourri est un chien élancé, musclé et équilibré — sans excès.

🐕‍🦺 Mythe n°2 – “Un Barzoï doit être maigre !”

C’est le mythe le plus persistant!
Le Barzoï est naturellement fin et élégant, mais maigre ne veut pas dire qu’il soit en bonne forme physique.

Un Barzoï en bonne santé laisse parfois deviner ses côtes, mais sans creux exagérés ni colonne vertébrale saillante. La vraie beauté de la race réside dans sa légèreté musclée, pas dans une apparence fragile causée par une maigreur injustifiée.

👉 Astuce d’éleveur : on doit sentir les côtes sous la paume de la main en le caressant, pas les voir à distance.
Si vous pouvez jouer au xylophone sur ses os, c’est qu’il est trop maigre, voir anorexique!

🎓 Mythe n°3 – “C’est un chien têtu et pas très intelligent”

Erreur fréquente et opinion biaisée émise par des gens habitués aux chiens de travail de type berger !
Le Barzoï est intelligent, réfléchi et indépendant.
Ce n’est pas un chien qui obéit “par réflexe”. Il réfléchit, analyse, et agit s’il juge la demande pertinente.

C’est un chien de chasse à vue : il a appris, depuis des siècles, à prendre des décisions seul.
Avec une éducation en douceur et cohérente, il apprend vite et avec plaisir.

👉 À retenir : un Barzoï n’est pas têtu — il est sélectif. Respectez son intelligence, et il vous respectera.

🏡 Mythe n°4 – “Il lui faut un grand terrain pour être heureux”

Sa taille impressionne, mais le Barzoï est étonnamment calme.
C’est un chien tranquille à l’intérieur et qui sait se faire discret.
S’il bénéficie de sorties régulières et d’un endroit sécurisé où courir, il peut très bien vivre dans la maison, voir en appartement.

👉 L’essentiel : de la liberté, de la douceur, et un bon canapé pour les siestes !

✨ Mythe n°5 – “Son pelage demande un entretien constant”

Son poil long et soyeux attire l’attention, mais il n’est pas si exigeant.
Un brossage une à deux fois par semaine suffit à éviter les nœuds et à maintenir sa brillance.
Les bains peuvent être espacés toutes les 6 à 8 semaines, et même plus, selon l’activité du chien.

👉 Bon à savoir : son poil ne retient pas la saleté, sèche rapidement et dégage peu d’odeur canine. Il a un sous-poil laineux et mue 2 fois par années.

⚡ Mythe n°6 – “C’est un grand sportif infatigable”

Même si le Barzoï peut atteindre 60 km/h en course, c’est surtout un sprinteur, pas un marathonien.
Une courte session de course libre lui suffit pour se dépenser (même dans une cours clôturée) — ensuite, il adore se détendre à vos côtés et se prélasser sur le canapé.

👉 Le secret du bien-être : alterner moments de liberté et de calme.

🐾 Mythe n°7 – “Il ne peut pas vivre avec des chats ou petits animaux”

L’instinct de poursuite du Barzoï est réel, c’est un chasseur à vue.
Mais une bonne socialisation dès le plus jeune âge permet souvent une cohabitation harmonieuse avec chats, petits chiens ou même lapins.

Certains individus auront toujours un fort instinct, mais d’autres deviennent de véritables compagnons de vie pour les autres animaux de la maison.

👉 Règle d’or : éduquer, observer, et ne jamais forcer la cohabitation trop tôt.

Le Barzoï, un compagnon au-delà des clichés

Sous ses airs aristocratiques, le Barzoï cache un chien sensible, loyal et calme.
C’est un compagnon qui demande du respect, de la douceur, et une compréhension réelle de sa nature unique.
Quand on dépasse les mythes, on découvre un lévrier au grand cœur, aussi discret qu’attachant.

💬 Tu as envie d’en savoir plus ?

Si tu souhaites adopter un Barzoï, en apprendre davantage sur la race ou échanger avec un éleveur passionné, n’hésites pas à me contacter — je serai ravie de partager mon expérience et mes conseils pour bien accueillir ce merveilleux compagnon dans ta famille.